Un distributeur alimentaire canadien condamné à une amende pour avoir envoyé de faux fromage casher à des camps d’été juifs
La société ontarienne Creation Foods condamnée à une amende de 25 000 $ pour avoir falsifié des documents en kashrut pour du fromage envoyé dans deux camps strictement casher
Un distributeur de produits alimentaires accusé d’avoir envoyé du fromage cheddar faussement étiqueté kasher aux camps de vacances juifs a été condamné à une amende de 25 000 $ par un tribunal de l’Ontario.
En mai, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a accusé Creation Foods, basée en Ontario, et son vice-président, Kefir Sadiklar, d’avoir falsifié des documents donnant l’impression que le fromage envoyé dans deux camps d’été juifs strictement casher était certifié conforme aux lois alimentaires juives. La société a plaidé coupable le 22 juin devant la Cour de justice de l’Ontario à Newmarket sous deux chefs d’accusation en vertu de la Loi sur les aliments et drogues.
La première affaire devant un tribunal provincial poursuivie au Canada pour fausse déclaration d’un produit alimentaire casher, Creation Foods Co. de Woodbridge, a été condamnée à une amende de 25 000 $.
La personne morale a récemment plaidé coupable à deux chefs d’accusation de violation du paragraphe 31 (1) de la Loi sur les aliments et drogues de la Cour de justice de l’Ontario de Newmarket.
Résumé de l’affaire
Un fabricant de pâtisseries surgelées allant des croissants aux strudels, Creation Foods Co. a été créée en 1995 et appartient à une famille.
Les accusations découlent d’une enquête de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Les enquêteurs ont déterminé que la société avait vendu un produit alimentaire non casher à deux camps de jeunes juifs au moyen d’un faux certificat casher. Le fromage vendu aux deux camps ne répondait pas aux exigences des casher. L’ACIA a déclaré qu’il s’agissait du premier cas au Canada soumis à un tribunal provincial pour fausse déclaration d’un produit alimentaire casher.
« L’amende est importante et pourrait conduire à une meilleure conformité future en vertu de cette loi », selon un communiqué de l’agence. «Ce cas, ainsi que la condamnation, renforcent l’engagement de l’ACIA en matière de sécurité alimentaire et montrent comment l’agence prend au sérieux les problèmes liés à la fraude alimentaire. Une enquête et une action en justice seront entreprises, le cas échéant. »
L’ACIA est responsable de l’administration et de l’application des lois, lois et règlements fédéraux du Canada, y compris de la Loi sur les aliments et drogues. L’ACIA est chargée de protéger la santé des aliments, des animaux et des végétaux.
Le paragraphe 31 (1) de la Loi canadienne sur les aliments et drogues stipule que «quiconque contrevient à l’une des dispositions de la présente loi ou de ses règlements, en ce qui concerne les aliments, est coupable d’une infraction et passible: a) d’une condamnation sommaire, amende n’excédant pas 50 000 $ et un emprisonnement maximal de six mois, ou l’une de ces peines; ou b) par mise en accusation, une amende maximale de 250 000 $ et un emprisonnement maximal de trois ans, ou l’une de ces peines. »
La section B.01.049 du Règlement sur les aliments et drogues du Canada stipule que nul ne doit utiliser, pour l’étiquetage, l’emballage, la publicité ou la vente, un aliment qui ne satisfait pas aux exigences des lois religieuses juives concernant les aliments qui lui sont applicables, le mot «casher». ou toute lettre de l’alphabet hébreu ou tout autre mot, expression, représentation, signe, symbole, marque, appareil ou toute autre représentation qui indique ou est susceptible de donner l’impression que la nourriture est casher.
La décision de la Cour de justice de l’Ontario sur l’amende a été rendue le 22 juin et rapportée par l’ACIA le 5 juillet.
En France, ces mêmes individus vivent tranquillement en se remplissant les poches