De nouveaux pays Arabes se rapproche d’ISRAEL: Oman

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Netanyahu en visite officielle à Oman, une première depuis des années

Premier dirigeant israélien à se rendre à Mascate depuis 1996, le Premier ministre a discuté du processus de paix avec le sultan Qaboos bin Said al Said

Oman, en forme longue le sultanat d’Oman, en arabe ʻUmānعمان et Salṭanat ʻUmānسلطنة عمان, est un pays du Moyen-Orient, au sud de la péninsule d’Arabie, sur les bords du golfe d’Oman et de la mer d’Arabie. Il est bordé par les Émirats arabes unis au nord, l’Arabie saoudite à l’ouest et le Yémen au sud-ouest.

C’est une monarchie indépendante depuis le milieu du xviiie siècle. L’économie du pays est particulièrement dépendante de l’extraction de ses ressources de pétrole.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accueilli par le sultan Qaboos bin Said à Oman, le 26 octobre 2018 (Crédit : autorisation)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accueilli par le sultan Qaboos bin Said à Oman, le 26 octobre 2018 (Crédit : autorisation)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a effectué vendredi une rarissime visite à Oman où il a été reçu par le sultan d’Oman Qabous ben Saïd, malgré l’absence de relations diplomatiques entre Israël et ce pays arabe, ont indiqué ses services.

Il s’agit de la première visite du genre depuis 1996, ont précisé les services de M. Netanyahu dans un communiqué.

Cette visite est « un pas important dans la mise en oeuvre de la politique du Premier ministre Netanyahu visant à approfondir les relations avec les pays de la région en se servant des avantages d’Israël dans les domaines de la sécurité, de la technologie et dans le secteur économique », dit le communiqué.

La dernière visite d’un dirigeant israélien à Oman remonte à 1996, lors de la visite de Shimon Peres.

Parmi les pays arabes, Israël entretient des relations diplomatiques officielles avec l’Egypte et la Jordanie.

Les Netanyahu ont été invités à Oman par le sultan, qui dirige l’Etat du Golfe depuis 1970, « après de longs contacts entre les deux pays », indique le communiqué.

Dans une déclaration conjointe publiée par Jérusalem et Mascate, les deux dirigeants ont discuté des « moyens de faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient ainsi que de plusieurs questions d’intérêt commun concernant la réalisation de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient ».

A Mascate, Netanyahu et son épouse étaient accompagnés du directeur du Mossad, Yossi Cohen, du conseiller à la sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat, du directeur général du ministère des Affaires étrangères, Yuval Rotem, du chef du personnel du Premier ministre, Yigal Horowitz, et du secrétaire militaire du Premier ministre, le Brigadier Général Avi Bluth.

Cette « importante visite démontre une entente profonde et une coopération grandissante entre Israël et des partenaires régionaux », a tweeté Yuval Rotem.

La visite de Netanyahu intervient quelques jours à peine après que le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, s’est lui-même entretenu avec le sultan à Mascate.

Les deux dirigeants avaient discuté « des derniers développements liés à la question palestinienne » et des relations bilatérales, lisait-on sur le site officiel de l’AP, Wafa.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accueilli par le sultan Qaboos bin Said à Oman, le 26 octobre 2018 (Crédit : autorisation)

Netanyahu évoque depuis des années le réchauffement des relations entre Israël et le monde arabe, citant non seulement l’Iran comme ennemi commun, mais également l’intérêt de nombreux pays de coopérer avec Israël sur les questions de sécurité, de défense et du développement de son industrie de haute technologie.

« Vous ne devez pas sous-estimer aujourd’hui l’ouverture et la soif [de normalisation avec Israël] du monde arabe », avait-il déclaré jeudi lors de l’inauguration d’un centre pour l’innovation, en compagnie du vice-président chinois, Wang Qishan.

« Un certain nombre de pays voisins se rapprochent d’Israël à cause de l’innovation et sont en train de normaliser leurs relations, ce qui est un pas vers la paix. Ils veulent nos innovations, pas seulement pour des questions de sécurité », disait-il, « ils les veulent pour l’eau, la santé, les technologies de l’information, l’énergie solaire, ils les veulent pour tout ». « C’est une aubaine pour la paix », ajoutait-il.

« Nous avons toujours cru que nous ouvririons les portes de la paix avec le monde arabe au sens large si nous résolvions le problème palestinien », disait-il, mais il est « peut-être plus vrai que si vous vous ouvrez au monde arabe et que vous normalisez vos relations avec eux, cela finira par ouvrir la porte à la réconciliation et à la paix avec les Palestiniens ».

Oman, un pays d’environ quatre millions et demi d’habitants situé sur la côte sud-est de la péninsule arabique, est depuis longtemps l’un des rares États arabes à ne pas avoir fui les relations ouvertes avec Israël.

A la différence d’autres dans la région, Oman n’a pas participé aux conflits armés entre les pays arabes et Israël.

Shimon Peres et le sultan Qaboos bin Said, en 1996 (Crédit : autorisation)

En 1994, le Premier ministre Yitzhak Rabin s’était rendu à Oman et avait été accueilli par le sultan. En 1995, quelques jours après l’assassinat de Rabin, le Premier ministre par intérim, Shimon Peres, avait accueilli le ministre des Affaires étrangères omanais, Yusuf Ibn Alawi, à Jérusalem.

En janvier 1996, Israël et Oman ont signé un accord sur l’ouverture réciproque de bureaux de représentation commerciale.

« Oman pense que l’étape en cours conduira à des progrès continus dans le processus de paix et à une stabilité accrue dans la région », avait alors déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères à l’époque, précisant que son rôle principal serait « de développer des relations économiques et commerciales réciproques » avec Oman, ainsi que la coopération dans les domaines de l’eau, de l’agriculture, de la médecine et des communications. »

Quatre mois plus tard, Peres s’était rendu à Oman pour y ouvrir officiellement des « bureaux de représentation commerciale en Israël ».

Dirigé par une petite équipe de trois diplomates israéliens, le bureau de Mascate fonctionnait « comme une ambassade ordinaire – sans le drapeau israélien », selon un responsable israélien en poste dans la mission.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est accueilli par le sultan Qaboos bin Said à Oman, le 26 octobre 2018 (Crédit : autorisation)

Les liens déclarés avec Oman n’ont pas duré plus de cinq ans. En octobre 2000, après la deuxième Intifada, les dirigeants omanais ont senti que l’opinion publique s’était retournée contre Israël. Ils ont alors suspendu leurs relations et fermé la mission.

Le ministère israélien des Affaires étrangères avait exprimé ses regrets face à cette décision, soulignant que la cessation des contacts et du dialogue ne faisait rien pour faire avancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. « En temps de crise, il est particulièrement important que les lignes de communication entre les pays restent ouvertes », a déclaré le ministère.

Malgré la fermeture de la représentation israélienne située rue Al-Adhiba à Mascate, le gouvernement omanais a discrètement encouragé les diplomates israéliens à rester dans les parages, tant que les relations entre les deux pays restaient secrètes.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accompagné de son épouse Sara, est accueilli par le sultan Qaboos bin Said à Oman, le 26 octobre 2018 (Crédit : autorisation)

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