Le Procureur Général Mandelblit menace de mettre fin au monopole du rabbinat sur la casheroute en israel

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'Mashgiach'- Jews who supervise the kashrut (Jewish religious dietary laws) status of a kosher establishment seen during visit at "Bikurey Hasade" Israel's leading company for the growing, marketing and distribution of fresh fruits and vegetables. The mashgiach usually works as the on-site supervisor and inspector, representing a kosher certification agency or a local rabbi, who makes the policy decisions for what is or is not acceptably kosher. March 20, 2016. Photo by Yaakov Naumi/FLASH90 *** Local Caption *** îùâéçé ëùøåú îèòí äùâçú äëùøåú 'ùàøéú éùøàì ááé÷åø áùãåú åáîôòìéí áéùøàì àåëì ëùø ëùøåú áéëåøé äùãä

Mandelblit menace de mettre fin au monopole du rabbinat sur la casheroute

Le Procureur Général a demandé au rabbinat de se plier à une décision de la Haute Cour visant à mettre fin aux potentielles affaires de corruption entre inspecteurs et entreprises

Le procureur général Avichai Mandelblit a menacé mercredi de retirer au rabbinat son monopole sur la casheroute à moins qu’il ne mette fin à sa politique consistant à facturer directement aux entreprises la certification de leurs produits, a fait savoir Hadashot.

En mai 2017, la Haute cour a ordonné au Grand Rabbinat de préparer un système alternatif pour le mois de juin, et qu’il soit opérationnel pour le mois de septembre.

Le rabbinat ne s’est pas encore plié à la décision de la cour, selon Hadashot, et Mandelblit a averti qu’il ne pourra pas recevoir de prolongation au-delà de ce mois.

Dans une lettre adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahu, au ministre des Finances Moshe Kahlon et au ministre des Affaires religieuses David Azulai, Mandelblit a expliqué que si le rabbinat n’explique pas comment il compte se conformer à la décision de la Ccour, il pourrait être impossible de faire appliquer la loi interdisant à des organisations privées d’accorder des certifications de casheroute, mettant ainsi officiellement fin au monopole du rabbinat sur la supervision de la casheroute.

Le procureur général Avichai Mandelblit lors d’un événement à la Knesset en l’honneur de la police israélienne, le 5 janvier 2018 (Yitzhak Harari / Knesset)

La supervision de casheroute atteste que la nourriture est conforme aux règles alimentaires prévues par la loi juive.

Le juge Elyakim Rubinstein avait écrit en mai dernier qu’il n’y avait pas lieu d’avoir des liens entre le superviseur et l’entreprise, parce que ces liens constituent un conflit d’intérêt pour les inspecteurs.

Les superviseurs de casheroute ont réagi en attribuant le retard dans l’application de la décision de justice au ministère des Finances.

« La séparation entre superviseurs et entreprises est torpillée par les responsables du ministère des Finances », ont-ils dit. « Le Grand-Rabbinat et les superviseurs souhaitent créer une autorité de casheroute qui emploiera les superviseurs. Mais le ministère refuse. »

Le grand rabbin sépharade Yitzhak Yosef lors d’une cérémonie à Jérusalem, le 22 octobre 2017 (Yonatan Sindel/Flash90)

Le grand-rabbin séfarade Yitzhak Yosef a rejeté les menaces de Mandelblit dans une lettre adressée au procureur général. Il a mentionné les efforts mis en oeuvre par le rabbinat pour se plier à la décision de justice, ont indiqué les médias israéliens.

« Cela n’a aucun sens de porter atteinte aux superviseurs ou la casheroute », a-t-il dit dans un communiqué, et a demandé à Mandelblit un délai supplémentaire. Il a également suggéré que les milliers de superviseurs de casheroute soient employés des conseils religieux.

L’ultimatum de Mandelblit survient deux jours après qu’un haut-responsable israélien de la branche de l’inspection de casheroute a été arrêté car soupçonné d’accepter des pots-de-vin.

Selon la police, le responsable est suspecté d’avoir « reçu à de nombreuses occasions des pots-de-vin et autres avantages en échange d’avantages qu’il a illégalement accordé à d’autres dans le cadre de son travail ».

Quatre autres individus ont été arrêtés dans cette affaire. L’identité d’aucun d’eux n’a été dévoilée.

Les cinq suspects auraient donné et accepté de l’argent de la part d’importateurs de denrées alimentaires afin de faire passer leurs demandes d’approbation de casheroute étrangère en priorité, pour des produits que les entreprises souhaitaient importer et vendre en Israël.

En juin 2016, la Haute cour a statué que les entreprises ne peuvent se dirent casher qu’après avoir obtenu un certificat de la part du Grand Rabbinat. Mais cette décision a également pris en compte les critiques du système actuel et a donné au rabbinat deux ans pour proposer des améliorations.

Les certifications de casheroute pour les entreprises en Israël sont garanties par les organes rabbiniques publics, des commissions de casheroute, sous les auspices du Grand Rabbinat.

Les inspecteurs de casheroute se rendent dans les entreprises et supervisent les cuisines durant les préparations pour s’assurer que les méthodes sont conformes aux lois orthodoxes rituelles. Les restaurants et industries alimentaires doivent également payer les superviseurs pour qu’ils effectuent des visites ponctuelles.

La loi israélienne n’oblige pas les restaurants à être casher, et il existe de nombreux établissements non-casher, notamment dans les régions où la population pratiquante est moins présente.

Mais les restaurants qui souhaitent être considérés cashers doivent être placés sous la supervision du Grand Rabbinat, en vertu de la loi israélienne en vigueur.

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